Sécurité Routière

[permis & sécurité routière] [un réel apprentissage] [les difficultés] [l'organisation]

 

 Conduire une automobile aujourd'hui est devenu tellement banal et simple (y qu'à voir rouler quelqu'un qui a déjà le permis) qu'il est incompréhensible qu'il soit payant et non pas obtenu avec le Brevet des collèges.

Voiture = Accident = Hasard = Karma  = la faute à pas de chance Pour la majorité des conducteurs français d'un côté on s'inquiète de la conduite des autres et de leur dangerosité pour nous, mais on oublie, une fois au volant, notre dangerosité envers les autres.
"Nous on maîtrise".

Aujourd'hui on a des voitures de plus en plus sûres, confortables, silencieuses, moins polluantes, avec la sécurité technique et électronique, avec guidage vocal Gps, boites automatiques, moteurs puissants,[CitoênDS3 crash test]


Le permis à dix huit ans, une voiture même si on ne travaille pas est un dû 

C'est devenu un devoir parental, mieux une obligation parentale.

Pour trouver du travail le permis est devenu une clé,
Ce devrait être la motivation, la capacité, la qualification mais ... avoir le permis  est devenu un critère d'embauche .


La difficulté au permis de conduire à trois facteurs :
1-) La méconnaissance de la formation
2-) Des idées fausses sur la formation
3-) Confusion entre consommation  et motivation


I - )
La Méconnaissance de la formation :


En 1899 déjà lors de l'élaboration "du certificat d'aptitude à la conduite des véhicules à moteur" on a cherché à minimiser aux maximum les risques de ce nouveau véhicule : " faire la preuve que l'on savait manipuler les commandes du véhicule afin de de pourvoir le diriger et l'arrêter". Et connaître les textes règlementaires qui définissent ses droits et devoirs.

L'accroissement constant du nombre de véhicules et de victimes a prouvé que cette base était insuffisante.
Des études ont été menées qui ont démontré au fil des ans la complexité des facteurs de risques.
Les analyses du comportement des conducteurs et de leurs dysfonctionnements, ainsi que celles des accidents a permis d'élaborer
un programme visant à rendre plus sûrs le futurs conducteurs : Le Plan National de Formation des Conducteurs".

En résumé :


1-) Un conducteur doit avoir un savoir = une connaissance comprise, acquise de
  • La règlementation routière de son utilité et de sa finalité : un contrat civique de sécurité collective
  • Des limites de l'humain tant psychologiques, émotionnelles que physiques (fatigue).  Mais aussi  externes (médicaments,alcool, drogues).
  • De la responsabilité sociale de la conduite : les autres leurs fragilité, leurs difficultés, leur agilité, leur rapidité...
  • De la nécessaire adaptabilité au milieu où l'on évolue : route, ville, intempéries, nuit etc..
  • Des difficultés qu'apportent les autres catégories de véhicules : deux roues, véhicules légers tollés, poids lourds etc...
  • Des facteurs d'insécurité routière et de leur dangerosité : vitesse excessive, non respect des priorités, etc..
2 - ) Acquérir par la formation des habitudes, et des "savoir faire"   =  des automatismes de sécurité
  • Être capable de détecter à chaque moment de sa conduite les indices clairs (formels) et deviner l'inattendu (informels).
  • Anticiper les risques afin de prévoir les décisions utiles et être capable d'agir et de réagir.
3 - ) La formation doit être une éducation.
  • Sensibiliser et amener le candidat à une attitude volontaire de sécurité
  • Comprendre que conduire c'est " se conduire".
  • Comprendre que le permis n'est qu'un début : l'enjeu (social,économique,) est plus important.

II -) Des idées fausses sur la formation

La difficulté au permis de conduire vient du fait que l'on entend dire beaucoup de choses à son sujet que l'on fantasme énormément sur sa possession et l'on ne sait pas ce que c'est ni à quoi il sert
.


  • Le permis est un droit, tout le monde y a droit :
Faux :
le permis est soumis à des restrictions administratives ( age, carte de séjour, capacité physique, niveau d'éducation (lecture) etc)
Si l'on remplit ces conditions  on peut solliciter auprès de la préfecture  une demande permettant de présenter les différentes épreuves.
Si l'on réussit avec succès les deux épreuves (théorique et pratique) on obtient une autorisation de conduire soumise aux règles de droit qu'est le code de la route dans ses arrêtés et articles publiés au journal officiel.
Si l'on ne respecte pas les règles du code de la route ou l'on a une conduite contraire à la sécurité routière l'autorisation de conduire
est retirée (incapacité physique, invalidation, suspension, annulation judiciaire).
Le code de la route tout comme le code civil ou le code pénal est un registre de lois.


  • Le code c'est plus facile à l'examen qu'à l'auto-école                     
Faux :
Le niveau de difficulté est le même, Mais il faut l'apprendre, le mémoriser, en acquérir la finesse et savoir l'utiliser. Et ce n'est pas automatique. Il faut non seulement venir à l'école de conduite, Mais aussi s'intéresser aux cours : prendre des notes, poser des questions, travailler à la maison,
S'investir personnellement et investir de son temps pour l'apprendre et le comprendre.


  • le permis c'est l'examen :  Examen = Permis
Faux :
Obtenir de l'officiel représentant de l'État Français le permis de conduire ou tout autre examen ou concours
est dû au niveau obtenu en travail personnel et/ ou en
classe et à sa capacité à restituer ce que l'on appris à l'épreuve finale.

La restitution du savoir = on sait - on a compris - on sait le faire tout seul
Capacité = être de capable de
On peut très bien savoir et n'être pas sûr de soi à l'épreuve et rater son but.


  • L'inspecteur donne ou ne donne pas selon son bon vouloir
 Faux :
L'inspecteur ne "donne" pas le permis il valide ou ne valide pas la fin de la formation au permis de conduire

L'inspecteur du permis de conduire est un évaluateur qui remplit une grille d'évaluation et  vérifie le niveau atteint : LE CEP C
Certificat d'épreuve Pratique de Conduite automobile.
De plus est présent un formateur de l'école de conduite, témoin du bon déroulement de l'épreuve.
L'inspecteur du permis de conduire n'aime guère les conflits qui sont source de problèmes, il va le plus impartialement évaluer la prestation du candidat.
La prestation est évaluée de manière dynamique, et subjective : Le candidat donne une bonne impression de sécurité et de maîtrise (de soi - du véhicule - des règles - des situations).

  • L'inspecteur ne donne pas pour gagner de l'argent avec l'auto-école
Faux :
L'inspecteur est un fonctionnaire payé par l'État.
Il a la sécurité de l'emploi, et une carrière devant lui, et une bonne rémunération.
L'examen qu'il soit théorique ou pratique est gratuit.
L'école de conduite fait payer un droit de passage pour décourager les élèves, à se présenter trop de fois à l'épreuve sans être près.
En cas de corruption, ou entente entre une école et un inspecteur les conséquences en particulier pour l'inspecteur son extrêmement sévères ( perte d'emploi, perte des années retraites pendant son activité d'inspecteur, prison, etc ...)

  • On stress a cause de l'inspecteur
Faux :
On stresse dans la vie, on stresse car on est en vie.
Le stresse est une réaction physique normale à une stimulation émotionnelle ou réelle. Le stresse est la fabrication d'adrénaline, carburant de nos muscles afin de faire du sport, travailler plus vite, rattraper un retard, répondre à une menace par la fuite ou
le combat.
Le stresse peut être positif : dynamique ou négatif : incapacitant, bloquant,
on apprend à gérer son stress et a transformer un stress négatif en positif


  • Pour avoir le permis il faut de la chance
 Faux :
Comme dans toute chose mais le permis n'est pas obtenu par hasard.

L'inspecteur a un ressentit positif ou non de la prestation.

C'est une formation s'adressant à des adultes qui prennent leurs responsabilités.
Après ce sera la sanction de la route, et des  forces de  l'ordre, et de la justice

  • L'auto-école n'apprend pas à conduire mais à passer l'examen 
C'est souvent vrai malheureusement et pour diverses raisons :
  • Les 21 heures minimum obligatoires, qui ont été à tort comprises pas les candidats comme suffisantes pour présenter l'épreuve
  • La lassitude d'expliquer continuellement la formation, fait que l'on en vient à donner ce que le client veut, tant pis pour lui, et à se consoler avec l'argent gâché par les clients têtus qui ne nous entendent mais n'écoutent pas.
  • La faible rentabilité de notre activité, pousse certains à sur exploiter les élèves, gagner de l'argent pour se mettre à l'abri mais c'est un leurre. Sur une heure de conduite à 40 € il ne reste que 3.5 € de bénéfice.
  • La formation d'un moniteur qui n'est qu'une base méthodique, mais qui ne suffit pas.On est seul dans sa voiture avec son candidat, la communication des savoirs entre collègues n'est pas notre fort.
    On travaille seul dans sa voiture,on rentre chez soi et l'on revient le lendemain.

    Une école de conduite à plusieurs moniteurs est souvent la somme de toutes les solitudes.

  • Le manque de perspectives de carrière: les écoles de conduite ne font font que cela, du permis B, ou que des permis. On est moniteur et on reste toute sa vie à donner des leçons de conduite. Il n'y a pas d'évolution possible que de devenir patron moniteur, la charge d'une entreprise en plus.
  • Le consumérisme des candidats : Le client paye et il veut avoir,comme dans n'importe qu'elle boutique. Or il paye une formation qu'il peut très bien ne jamais réussir comme n'importe quel examen ou concours.

  • On apprend à conduire après le permis, 
Faux:
Après le permis on acquière de l'expérience par la pratique.
Mais  la technique, et l'application du code de la route se détériore avec le temps.
Le candidat n'a de formateur, ni d'inspecteur, ni de policier à ses côtés, il  progressera, ou pour régressera.
Il sera rigoureux et convaincu de ce qui lui a été enseigné ou non.

On fait moins attention à ce que l'on fait : concentrés sur notre seule destination.
On coure des risques et en faisons courir aux autres sans s'en rendre compte, sûrs de notre "maîtrise".


III - ) on confond " désir" de consommation et motivation

Le permis de conduire = achat
Nous sommes dans une société de consommation : on paye et on veut avoir

Imaginons un étudiant qui aurait payé son droit d'inscription en fac et bien que n'ayant jamais suivi les cours ni s'être présenté à aucun examen attendrait sagement chez lui l'arrivée du diplôme par la poste.

C'est exactement le cas du permis de conduire aujourd'hui
:
  • on paye et on veut une date de code.
  • On a payé 21 heures et on veut passer l'examen.
D'accord pour la dépense mais non à l'effort pour l'atteindre.
On a payé et on a peur qu'en fin de compte l'examinateur ne nous "donne" pas ce que l'on veut : on panique, on stresse.

On achète une voiture et on "roule" sans permis : le permis est trop, cher trop difficile, trop aléatoire.
La facilité de se procurer un véhicule occulte les ennuis qu'elle entraîne :
  • art L221-22 Défaut de permis 1an de prison maximum, 15 000 € d'amende, confiscation du véhicule, interdiction de se présenter au épreuves du permis jusqu'à 3 ans.
  • En cas d'accident résiliation du contrat d'assurance, prise en charge des frais de la partie adverse, poursuites en remboursement des frais occasionnés, pour fausse déclaration à l'assurance et en dommages et intérêts. Inscription du client au fichier AGIRA,
  •  liste noire des clients des sociétés d'assurance à risques (difficultés à s'assurer à un prix abordable)

Être jugé, noté, évalué est ressenti comme une agression, comme une entrave à notre achat :
on risque de ne pas AVOIR ce que l'on a désiré.

Le permis = pour avoir une belle voiture (une Golf VI, une Audi T3)
Le paraître, le "tape à l'oeil", ce qui brille et en montre aux autres (le dernier Ipod, dernière basket à la mode etc...)
On connait tous de ces gens qui ne font même plus 50 m sans prendre leur voiture. A chaque occasion il faut se montrer au volant.

Avoir une voiture =  ascension sociale

"J'en ai besoin pour travailler" et sitôt obtenu on continue à végéter car c'est pour en avoir une comme les autres, pour pouvoir "rouler" en voiture "comme tout le monde" et non pas pour changer sa vie. Ne pas avoir le permis ou une voiture est une "tare", une preuve d'infériorité, d'échec personnel.

Avoir une voiture = liberté

On est près à tous les dangers, car il y en a, mais non à nos responsabilités = c'est un accident = pas fait exprès = OUPS
On est "assuré" on ne risque rien, on est tous risques !
On s'imagine ce qui nous arrange croyant être sous le régime d'une l'immunité totale de responsabilité : on paye l'assurance.
Grossière erreur !
L'absence manifeste d'un comportement de sécurité lors d'un accident peut avoir des conséquences terribles : résiliation de l'assurance plus poursuites civiles et pénales.
Avoir une voiture = responsabilités civiques, civiles et pénales.

Une mauvaise compréhension de la démarche, une erreur de motivation et c'est l'incompréhension.
Croire et essayer de l'obtenir par le règlement d'une somme ou par acte de présence c'est que toutes les écoles de conduite connaissent. 
" Pourquoi on nous demande de faire tout ça alors que les autres déjà conducteurs ne le font pas !!! "
La seule motivation de 90% des candidats n'est pas d'apprendre puisqu'ils "payent" mais d'obtenir une date d'examen.
Or en cas d'échec la facture s'allonge encore.


En
CONCLUSION : C'est une formation méconnue mais très complète et pas facile.


Le permis est une formation théorique et pratique complète qui demande une adhésion.

Il requiert des capacités : physiques, d'apprentissage, de mémorisation, d'analyse et d'anticipation, et de rigueur
Un comportement civiques et
respectueux de la loi.
Du bons sens, la maîtrise de soi : le sens des responsabilités
et de la maturité.

Et non pas seulement payer, appuyer sur des pédales et tourner le volant et s'attendre à l'avoir en cadeau (Bonux)